vendredi

Balade, ballade

Jeudi matin(hier, donc), tôt, appel au secours de Vio. Gros coup de blues dont elle ne veut rien me dire. Je jette un coup d'œil par la fenêtre : la ville s'est mutée façon magique. Pas question de buller dans un cours de maths morose, je file tant bien que mal jusqu'à Ivry, la retrouve à l'entrée de son bahut : "Surprise ! Aujourd'hui, on sèche. Enfin, vu l'état du trottoir, c'est une façon de parler...". Et je l'arrache à Elsa Triolet. Paris en blanc pour toute une journée, pour nous deux. Dans les rues, ça courre, ça glisse, ça s'active. Nous pas. Nous avons le temps. Nous nous payons une journée dans un monde parallèle : celui de ceux qui ont le temps. Enfin, qui ont choisi de le prendre. Evidemment, on se caille. Pause thé n°1. Vio me raconte des trucs que, bien sûr, je ne transcrirai pas ici. Place d'Italie, Denfert, Luxembourg... Paris nous appartient, comme disait l'autre. Pause philo devant Montaigne. Vio s'aventure dans le square enneigé devant la Sorbonne et s'y trempe les baskets. Seconde pause thé. Nous parlons. Nous nous taisons. Nous regardons la ville, nous sentons la neige. Un tour chez Gibert, elle kiffe trop. Lorsque nous ressortons, la lumière décline déjà. Encore une heure et puis nous allons remettre nos pieds dans nos rails, mais nous gardons secret au fond de nous cette journée passée comme des étrangers dans notre ville.

dimanche

Dimanche poétik (tome 9)

La Cimaise et la Fraction

La cimaise ayant chaponné tout l'éternueur
Se tuba fort dépurative quand la bixacée fut verdie :
Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat.
Elle alla crocher Frange
Chez la Fraction, sa volcanique
La processionnant de lui primer
Quelques gramen pour succomber
Jusqu'à la salanque nucléaire.
"Je vous peinerai,, lui discorda-t-elle,
Avant l'apanage, fôlaterie d'Annamite !
Interlocutoire et priodonte."
La fraction n'est aps prévisible,
C'est là son moléciulaire défi.
"Que ferriez-vous au tendon cher ?
Discorda-t-elle à cette énarthrose.
- Nuncupation et joyau à tout vendeur,
Je chaponnais, ne vous déploie.
- Vous chaponniez ? j'en suis fort alarmante.
Eh bien ! Débagoulez maintenant."

Raymond Queneau


Il s'agit d'un petit jeu Oulipien sur la base S+7 : à partir d'un texte connu, remplacer chacun des substantifs et des verbes par celui qui, dans le dictionnaire, le suit, sept entrées plus loin. Bonne idée, dès demain je fais pareil avec Les Misérables. Pour voir.

Les dimanches poétiques sont une initiative de Celsmoon, initiative partagée maintenant par :

Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , Schneeweiss , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien, Marie, Yueyin et Soie. ...

samedi

Auguste

Nouvelle photo de son grand-père exhumée par Madeleine. Auguste est au premier rang à droite, tenant canne et casquette. Il doit avoir dans les soixante dix ans, peut-être un peu plus. Photo prise à la fin des années cinquante. Auguste était originaire de la Mayenne où il aimait retourner de temps à autre. À l'époque de cette photo, il avait quasiment arrêté son activité d'architecte. Madeleine n'a pu me donner aucun autre nom des personnes figurant dans ce groupe, à part celui de la chienne qu'elle reconnait et que l'on nommait "La Miss".

dimanche

Dimanche poétik (tome 8)

(...) Une chouette, volant dans une direction rectiligne, et dont la patte est cassée, passe au-dessus de la Madeleine, et prend son essor vers la barrière du Trône, en s'écriant: « Un malheur se prépare. » Or, dans cet endroit que ma plume (ce véritable ami qui me sert de compère) vient de rendre mystérieux, si vous regardez du côté par où la rue Colbert s'engage dans la rue Vivienne, vous verrez, à l'angle formé par le croisement de ces deux voies, un personnage montrer sa silhouette, et diriger sa marche légère vers les boulevards. Mais, si l'on s'approche davantage, de manière à ne pas amener sur soi-même l'attention de ce passant, on s'aperçoit, avec un agréable étonnement, qu'il est jeune! De loin on l'aurait pris en effet pour un homme mûr. La somme des jours ne compte plus, quand il s'agit d'apprécier la capacité intellectuelle d'une figure sérieuse. Je me connais à lire l'âge dans les lignes physiognomoniques du front: il a seize ans et quatre mois! Il est beau comme la rétractilité des serres des oiseaux rapaces; ou encore, comme l'incertitude des mouvements musculaires dans les plaies des parties molles de la région cervicale postérieure; ou plutôt, comme ce piège à rats perpétuel, toujours retendu par l'animal pris, qui peut prendre seul des rongeurs indéfiniment, et fonctionner même caché sous la paille; et surtout, comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie !


Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont; Les chants de Maldoror, Chant 6, strophe 3

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samedi

Madeleine a le cœur généalogique

Depuis quelques temps, ma mamie yang fouille dans les boîtes à chaussures où sont entassées les photos de famille. De sa famille, évidemment. Ici, Auguste, son grand-père, en classe de seconde, en 1903. C'est ce même Auguste qui, plus tard finira architecte et bâtira la maison où nous vivons toujours aujourd'hui. D'après Madeleine, celle-ci a été construite vers 1923-24. Selon la tradition familiale, Auguste est au premier rang, le deuxième à partir de la gauche. Mais un doute subsiste.
Madeleine me promet de nouveaux trésors pour bientôt.
Quel fil cherche-t-elle à consolider ?

dimanche

Dimanche poétik (tome 7)






Aujourd'hui, j'ai besoin de légèreté.
Un haiku s'impose, donc.
il est de Yae Kakimoto,
une dame âgée de 80 printemps.

L'été passe.

Je soulève un store

Je ne regarde rien.


et pour la musique des mots :
Yuku natsu no sudare o kakage nani mo mizu

(Traduction : Ryu Yotsuya et André Duhaime.)

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Disserte

"Pour quelles raisons les souvenirs d'enfances tiennent-t-ils une place si importante dans les textes autobiographiques ? ".
Voilà le sujet que notre prof nous a donné pour les vacances. Super ! J'ai du papier sur ma table, un peu de musique en fond. En bas, mes deux grand-mères prennent le thé avec une amie. Il pleut. Dehors, une lumière de Toussaint. Je ne sais pas par où prendre ce travail. Si, plus tard, je dois écrire un texte autobiographique, parlerai-je de ce dimanche maussade où les Cerises sont aux quatre coins de la ville ? Pas sûr. Pour l'instant, je suis comme hypnotisé par les deux gouttes d'eau de pluie qui pendent sous l'appui de la fenêtre. Dans combien de temps vont-elles tomber ?
Unique suspens de la journée...

Dimanche poétik (tome 6)

Je resterai donc
obstinément le soulard,
le dépravé
et le casseur d'assiettes
qui soulait, cet été,
sa tête folle et perdue...



Isabelle Eberhardt





Image extraite du blog : Qui vive ? (http://himmelweg.blog.lemonde.fr/)

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Dimanche poétik (tome 5)

Green

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches

Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.

Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches

Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.

Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée

Rêve des chers instants qui la délasseront.


Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête

Toute sonore encor de vos derniers baisers ;

Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.

Et que je dorme un peu puisque vous reposez.


Paul VERLAINE,
Romances sans paroles (1874)

vendredi

Avant que tu l'engloutisses, Vio...


... j'ai pu sauver l'image de ton gâteau au choc, mercredi dernier. L'image, juste l'image. Mais le goût, c'est toi qui l'a emporté.

samedi

Dimanche poétik (tome 4)

C'est grâce à une émission de radio que j'ai choisi ce poème qui a une histoire double. La première qui motive son écriture se situe à la libération, et la seconde pendant les années 70, à l'époque où un président de la République, répondant à des journalistes, pouvait citer Éluard de mémoire.

ça a bien changé....

Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête

Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.


Paul Eluard


Pour en savoir plus
et ...

Et aussi !










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jeudi

En regardant mieux


J'en suis plus si sûr. Mais hier, sur le quai du métro, encore une fois, j'y ai cru...

Quand en serons-nous débarrassés de cette histoire, les Cerises ?

J'ai un doute...

La fille au fond, à droite, avec le téléphone, vous ne croyez pas que... c'est "Elle" ?*


*Pas la "Elle" à Amos, hein, l'autre, la nôtre...

dimanche

Dimanche poétik (tome 3)

Comme Ceelmoon,
j'ai choisi un poème léger.
Il est de Jean Cocteau.
Il se nomme Odile
Le voilà :



Odile rêve au bord de l'île
Lorsqu'un crocodile surgit;
Odile a peur du crocodile
Et, lui, évitant un "ci-gît",
Le crocodile croque Odile.

Caï raconte ce roman,
Mais sans doute, Caï l'invente
Odile serait alors vivante
Et, dans ce cas, Caï ment.

Un autre ami d'Odile, Alligue
pour faire croire à cette mort
Se démène, paye et intrigue
D'aucun disent qu'Alligue a tort.





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samedi

Hier soir...

... après t'avoir quitté, Amos, je suis retourné devant l'hôtel de ville. Et la fille aux yeux pistache était encore là. Et, coup de pot, ses copains étaient partis...

dimanche

Dimanche poètik

Tu es plus belle que le ciel et la mer

Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de
négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises

II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre

Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends


Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler


Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en

J
e prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais

La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde

Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime


Blaise Cendrars

samedi

J'ai voulu retourner là...

... oui, là, dans cette boutique que tu connais, Zik. L'expo de photos est terminée et, je dois dire que ça m'a soulagé. Pour le coup, si j'ai eu peur, ce n'était pas la Faute à Voltaire !

dimanche

Pollock


Dédicace pour Zik.

Ouais, Zik. On s'est bien marrés. Et le résultat est à la hauteur de nos pinceaux...


(réponse au blog de Zik)

Dimanche poètique (Tic, tic)

Depuis quelques semaines, je suis tombé sur un réseau de bloggeurs qui, le dimanche, offrent chacun un poème sur leur blog. Je me suis dit : "Why not ?" ( On remarquera que ma prof d'anglais de cette année fait des merveilles...). Alors je m'y mets. J'ai choisi un poème de Nazim Hikmet, que j'ai découvert par hasard, sur le net. Et qui me plait.
le voilà :

VIVRE !

Pense Taranta-Babu :
Le cœur
La tête
et le bras de l'homme
fouillant les entrailles de la terre
ont créé de tels dieux d'acier aux yeux de feu
qu'ils peuvent écraser la terre
d'un coup de poing.
L'arbre qui donne des grenades une fois par an
peut en donner mille fois plus.
Si grand, si beau est notre monde
et si vaste, si vaste, le bord des mers
que nous pouvons tous chaque nuit
nous allongeant côte à côte
sur les sables d'or chanter les eaux étoilées.
Que c'est beau de vivre, Taranta-Babu
Que c'est beau de vivre
comprenant le monde comme un livre
le sentant comme un chant d'amour
s'étonnant comme un enfant
VIVRE !
Vivre un à un
et tous ensemble
comme on tisse une étoffe de soie
Vivre comme on chante en chœur
un hymne à la joie.

Vivre...
Et pourtant quelle drôle d'affaire Taranta-Babu
Quelle drôle d'histoire
Que cette chose incroyablement belle
que cette chose indiciblement joyeuse
soit tellement dure aujourd'hui
tellement étroite
tellement sanglante
tellement dégoûtante.

samedi

Une autre mélodie


Madeleine, une de mes deux mamies, entendant "Gone" qui a tendance à passer en boucle en ce moment dans ma chambre, m'a suggéré d'aller écouter ça. Et, de fait, à 40 ans de distance, il y a une même douceur qui, ces jours-ci, m'est nécessaire.

dimanche

Une Melody


Louise m'a fait ce cadeau de rentrée. "Pour que ça se passe bien", elle a dit. Et c'est vrai que...
C'est là.
Merci Louise.

Pour fredonner demain, pendant les cours un peu longs, c'est là.

vendredi

En mémoire d'un certain réveillon sans Jeanne Duval...























Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,

Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.

Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
O démon sans pitié! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,

Hélas! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!

Sed non satiata
Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire

mardi

Paris nous appartient


Je me demandais, Zik, si ton trip Toitures datait du jour où nous sommes allés tous les quatre pour la première fois à la Cinémathèque voir le film de Rivette ?

dimanche

Réveillon


Franchement, ce n'était pas une bonne idée, ce déguisement. La THE crève que je ne me suis pas payée le lendemain, avec mes mamies à tournicoter autour de mon lit, bouillottes et tisanes en batterie.
J'le ferai plus, Vio. T'es prévenue, là.

Nous irons...

J'en suis certain. Je le sais. Un jour, les Cerises prendront l'avion, et, s'il le faut le bateau, la voile, la rame, mais nous irons. Nous arpenterons les blocs du nord au sud, d'est en ouest (side, évidemment), sur les traces de Scorcese, de Cimino, de Polanski et de Bob Foss. De mille autres et surtout, en premier de Woody. Je veux voir Amos chanter à minuit à Time Square, Violette arpenter le MOMA et Zik prendre le soleil sur Washington square.
Nous irons. Et ce sera l'aventure. Mais, en attendant, je laisse la parole (one more time) à Mister Allen, extrait de la scène d'ouverture de Manhattan...

Rita

Tu vois, Vio ce que je te disais. Orson disposait de ça :











Et il a décidé d'en faire ça...


Je maintiens ce que je te disais en sortant de la Cinémathèque : franchement, c'est abuser, quoi !

Zik, j'ai fait un tour dans ma cave...

... il y avait là quelques types qui m'ont parlé de toi. Un peu flous, mais sympas.

OK, OK, je blague : chez nous, la cave est remplie de cartons. De livres.

Et aussi des affaires de mes parents : des vêtements qui moisissent dans des valises que l'on ouvre jamais, des dossiers qui doivent rester muets. Je ne sais pas trop pourquoi.

J'imagine que, quelque part il il y peut-être un journal intime. Ou un agenda tout bête.

En 1967, ma mère naissait et Madeleine, sa mère, donc, avait 28 ans. A-t-elle entendu parler de l'ange noir de l'UCLA ?

Je n'ose pas lui demander....

lundi

David serait-il un taggeur ?

En tout cas, la question reste posée. J'ai pris cette photo hier soir, près du stade de Vanves, tout près de là où habite... David, justement.

samedi

Remember...


... c'était près de l'observatoire de Meudon, c'était le 31, la saint Sylvestre. Vous vous souvenez de la maison ? Du monde qu'il y avait ? J'y ai repensé ce soir, alors que certaines des musiques de cette nuit (quand même assez spéciale) me trottent encore dans la tête.
Y serons-nous le 31 décembre prochain ? Sais pas trop. Mais j'ai hâte d'y retourner. Alors, Vio, dès que tu as cinq minutes...

jeudi

Jean-Philippe est reparti


Il est retourné rejoindre, j'en suis certain, une jolie petite hanoïoise. Et il vient de m'envoyer une nouvelle photo. En la regardant bien, j'y ai trouvé quelques détails intéressants... Vive les librairies vietnamiennes !!!

mardi

Une petite chanson pour Louise...


On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à...

(Victor Hugo)

jeudi

Séance reportée


Hier soir, le Bal des Maudits à la Cinémathèque. Enfin, presque parce que la copie du film n'était pas là. Un autre film était proposé qui n'a pas tenté les Cerises. Alors nous sommes allés prendre une bière (sauf Zik qui sirotait un diabolo-grenadine, chez sa mère, en Ardèche) à la cafète. Là nous avons tchatché avec Daniel, le chef cuistot du resto, et comme il n'avait pas de clients, ou quasi, à part un groupe de 4 adultes dans un coin, il nous a fait goûter ses tapas. Trop bons. Après, Amos est allé ventilé son cerveau embrumé et tanguant sur la passerelle de Simone tandis que Violette nous racontait comment, petite, elle venait user ses fonds de culotte sur la cascade qui coule le long des marches. Moi, j'ai tenté cette photo avec mon portable. On n'y voit pas grand chose à part les silhouettes de mes copains, un peu, sur la droite. Il faisait bon. Nous nous sommes assis face à la Seine. C'était le 20 mai. Une date importante pour nous, comme une nouvelle naissance...

dimanche

Jean-Philippe (suite)


Oui, Amos, c'est bien lui. Et, spécial pour Vio, voilà la belle.
Je me demande à quoi mon tonton passe ses jours, là-bas, à Hanoi...

samedi

Jean-Philippe


Jean-Philippe est le frère de ma mère. Il est photographe, un peu, vagabond, beaucoup. Il disparait pendant des mois, des années parfois. Et réapparait. Il vient de revenir du Vietnam. Il est arrivé lundi, sans prévenir. Pendant six mois, il a vécu à Hanoi en vendant des sacs brodés qu'il achetait pas lots dans les villages du nord. Mais il n'a jamais cessé de faire des photos, a réussi à vendre quelques clichés pour des cartes postales (on ne les lui a jamais payés), et depuis son retour il cherche à les proposer à des journaux. Il m'en a offert deux : cette barque que j'aime pour la couleur de jade de l'eau, et surtout cette jeune fille perchée sur sa mobylette et qui me donne envie de prendre l'avion pour aller loin... Je la publierai peut-être sur ce blog. Mais, pour l'instant, je la garde pour moi.