dimanche

Dimanche poétik (tome 5)

Green

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches

Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.

Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches

Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.

Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée

Rêve des chers instants qui la délasseront.


Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête

Toute sonore encor de vos derniers baisers ;

Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.

Et que je dorme un peu puisque vous reposez.


Paul VERLAINE,
Romances sans paroles (1874)

vendredi

Avant que tu l'engloutisses, Vio...


... j'ai pu sauver l'image de ton gâteau au choc, mercredi dernier. L'image, juste l'image. Mais le goût, c'est toi qui l'a emporté.

samedi

Dimanche poétik (tome 4)

C'est grâce à une émission de radio que j'ai choisi ce poème qui a une histoire double. La première qui motive son écriture se situe à la libération, et la seconde pendant les années 70, à l'époque où un président de la République, répondant à des journalistes, pouvait citer Éluard de mémoire.

ça a bien changé....

Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête

Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.


Paul Eluard


Pour en savoir plus
et ...

Et aussi !










Les dimanches poétiques sont une initiative de Celsmoon, initiative
partagée maintenant par :

Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence, Ankya, Herisson08, Anjelica,
Schneeweiss, George, Uhbnji, Fleur, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos

jeudi

En regardant mieux


J'en suis plus si sûr. Mais hier, sur le quai du métro, encore une fois, j'y ai cru...

Quand en serons-nous débarrassés de cette histoire, les Cerises ?

J'ai un doute...

La fille au fond, à droite, avec le téléphone, vous ne croyez pas que... c'est "Elle" ?*


*Pas la "Elle" à Amos, hein, l'autre, la nôtre...

dimanche

Dimanche poétik (tome 3)

Comme Ceelmoon,
j'ai choisi un poème léger.
Il est de Jean Cocteau.
Il se nomme Odile
Le voilà :



Odile rêve au bord de l'île
Lorsqu'un crocodile surgit;
Odile a peur du crocodile
Et, lui, évitant un "ci-gît",
Le crocodile croque Odile.

Caï raconte ce roman,
Mais sans doute, Caï l'invente
Odile serait alors vivante
Et, dans ce cas, Caï ment.

Un autre ami d'Odile, Alligue
pour faire croire à cette mort
Se démène, paye et intrigue
D'aucun disent qu'Alligue a tort.





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samedi

Hier soir...

... après t'avoir quitté, Amos, je suis retourné devant l'hôtel de ville. Et la fille aux yeux pistache était encore là. Et, coup de pot, ses copains étaient partis...

dimanche

Dimanche poètik

Tu es plus belle que le ciel et la mer

Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de
négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises

II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre

Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends


Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler


Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en

J
e prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais

La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde

Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime


Blaise Cendrars

samedi

J'ai voulu retourner là...

... oui, là, dans cette boutique que tu connais, Zik. L'expo de photos est terminée et, je dois dire que ça m'a soulagé. Pour le coup, si j'ai eu peur, ce n'était pas la Faute à Voltaire !